Pour se sentir comme un poisson dans l'eau en orthographe, rien de tel que de mettre à jour ses connaissances !
Combien d'erreurs se cachent dans les trois phrases suivantes ?
Ce petit jeu permet de mettre au clair quelques expressions de la langue française parfois malmenées.
Sont-elles bien orthographiées dans les phrases ci-dessus ?
1 - "Par acquis de conscience" : vrai ou faux ?
2 - "le bas blesse" : vrai ou faux ?
3 - "mis au jour " : vrai ou faux ?
Deux sont fausses sur les trois : les propositions 1 et 2 ne sont pas correctes.
Par ailleurs, deux autres erreurs devaient être corrigées : une dans la phrase 1 et l'autre dans la phrase 2.
Solution et explications :
Quatre erreurs se cachaient dans les trois phrases proposées.
1 - Par acquit de conscience, j'ai fait tous les efforts que j'ai pu.
2 - Quoi qu'il en soit, c'est là que le bât blesse.
3 - La phrase "Un nouveau sarcophage a été mis au jour." était parfaitement correcte.
"Par acquit de conscience "
Dans l'expression "Par acquit de conscience", "acquit" vient du verbe "acquitter", d'où le T final (contrairement à "acquis" qui vient du verbe "acquérir"). Ici, il s'agit d'acquitter sa conscience, la libérer pour ne rien avoir à se reprocher.
On peut relever que l'emploi de cette expression sous-entend le plus souvent un manque de conviction : Il l'a fait par acquit de conscience, pour s'éviter d'éventuels scrupules, mais sans être vraiment convaincu que c'était indispensable...
« Planté devant lui, il le fixait un bon moment, de haut en bas, puis, se penchant, il lui appliquait une gifle sur chaque joue, sans colère, comme par acquit de conscience. » Georges Simenon - Feux rouges - 1953
"Quoi que" ou "quoique" ?
"Quoique", en un mot, signifie "bien que".
"Quoi que", en deux mots" pour être remplacé par "quelle que soit la chose que".
Notez bien que derrière "quoi que" et "quoique", le verbe est toujours conjugué au subjonctif.
Astuce :
Si l'on peut remplacer "quoique" par "bien que", un seul mot. Si l'on ne peut pas alors "quoi que" en deux mots.
"C'est là que le bât blesse"
L'expression "c'est là que le bât blesse" signifie "c'est là qu'est le point douloureux" au sens figuré, "c'est là le point faible de quelqu'un".
Un "bât" est l'équipement que l'on met sur les bêtes de somme (âne, mulet, etc.) pour permettre le transport de fardeaux. S’il est mal fixé ou trop chargé, le bât peut faire souffrir l’animal. D’où l’expression "C’est là que le bât blesse" pour signaler la cause d’un problème ou d’un mal. Rien à voir donc, avec le bas (du latin bassus) qu’on enfile par les pieds !
"Mettre à jour" ou "mettre au jour" ?
"Mettre à jour" signifie « mettre en ordre pour n’avoir aucun retard », et peut s’employer à la forme pronominale (se mettre à jour de son travail). Elle peut aussi s'utiliser au sens d'actualiser, comme dans "mettre à jour ses connaissances", "mettre à jour son agenda", "mettre à jour un logiciel".
La locution "Mettre au jour" a d’abord le sens concret d’exhumer : elle est utilisée, par exemple, en archéologie lorsque l’on fait sortir de terre tel ou tel objet, tel ou tel monument. Par extension, on peut aussi "mettre au jour un complot, un scandale", c’est-à-dire les rendre publics.
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